Les dyslipidémies et le risque cardiovasculaire
Malgré les progrès remarquables obtenus grâce à la prévention, aux traitements pharmacologiques et à la chirurgie, les maladies cardiovasculaires demeurent encore aujourd’hui une cause majeure de mortalité, tant chez l’homme que chez la femme. Cependant, ces progrès sont menacés par l’épidémie d’obésité et de diabète de type 2 qui frappe l’ensemble des sociétés occidentales.
L’évaluation du niveau de risque cardiovasculaire global du patient permet de déterminer le niveau de risque et l’intensité des interventions médicales à mettre en place. L’objectif ultime doit être de réduire le risque cardiovasculaire global et les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires qui y sont reliés. Pour avoir un impact réel à long terme, les interventions visant à maximiser la compliance et l’amélioration des habitudes de vie sont essentielles. Le patient doit être un partenaire dans son traitement et pour y parvenir, un travail multidisciplinaire (infirmières, nutritionnistes, kinésiologues, pharmaciens) est bien sûr souhaitable.
La dyslipidémie constitue un des facteurs de risque majeurs sur lequel nous pouvons intervenir. Dans les faits, la décision de procéder au dépistage par la prescription d’un bilan lipidique nest pas toujours évidente, en particulier pour des groupes tels les enfants et les personnes âgées. Lorsqu’un tel bilan est indiqué, son interprétation constitue un instrument précieux dans lévaluation et le suivi du risque cardiovasculaire. Toutefois, cette évaluation doit être globale. La démarche du clinicien doit comprendre le questionnaire, lexamen physique et linterprétation des résultats de laboratoire.
Cette application s’est inspiré des recommandations du groupe de travail canadien sur la dyslipidémie publiées en 2013 et certaines opinions d’auteurs y ont été intégrées pour tenir compte des progrès récents dans la compréhension des dyslipidémies et des facteurs de risque associés. Il demeure de la responsabilité des professionnels qui utiliseront ce livret de s’assurer que leur conduite clinique évoluera en accord avec les recommandations qui paraîtront dans la documentation scientifique.